Les TISSUS
Introduction
L'être humain est un organisme multicellulaire dont les cellules forment des communautés ayant des liens étroits et collaborant les unes avec les autres. Toutes les cellules sont spécialisées et exercent des fonctions spécifiques qui contribuent au maintien de l'équilibre (homéostasie) et au bien-être de tout l'organisme.
I. Les types de tissus
Tissu : ensemble de cellules semblables et de leur substance intercellulaire, fonctionnant ensemble pour effectuer une tâche spécialisées. Les tissus s'organisent pour former les organes.
L'histologie (Def: histologie (histo- = tissus): science qui étudie les tissus et leur structure.) classe ces tissus en quatre types fondamentaux d’après leur fonction et leur structure :
- le tissus épithéliaux ou épithélium,
- le tissu conjonctif,
- le tissu musculaire,
- le tissu nerveux.
Il existe en outre un grand nombre de sous-classes et de variétés dans chacun des groupes de tissus.
II. Les tissus épithéliaux.
1.Généralités
Le tissu épithélial est un ensemble de cellules, étroitement accolées les unes aux autres sans interposition de substance, qui assurent une ou plusieurs fonctions identiques. Les épithéliums sont séparés des autres tissus par une membrane basale
Les points d’attache entre les membranes cellulaires adjacentes sont appelés jonctions cellulaires, certaines de ces jonctions constituent des canaux de communication entre les cellules.
On classe les épithélium en deux grands groupes selon leur fonction:
- les épithéliums de revêtement spécialisés dans la fonction de protection,
- les épithéliums glandulaire ou glande, spécialisés dans la fonction de sécrétion.
Remarque :Jonctions cellulaires
Afin d'assurer l'étroite jonction entre les cellules, ces dernières sont unies par différents types de jonctions:
L'épithélium s'appuie sur une membrane basale, qui repose elle-même sur un tissu conjonctif appelé chorion (Fig 1 p 34). Un épithélium peut être innervé mais il n’est pas vascularisé. C'est le tissu conjonctif qui le soutient qui est richement vascularisé et qui par conséquence le nourrit par diffusion des nutriments et du O2 à travers la membrane basale.
Def:
Membrane basale : couche acellulaire formée de collagène et de glycoprotéines
chorion : tissu conjonctif sur lequel repose un épithélium.
Les cellules présentent le plus souvent une polarité :
surface libre : pôle apical (micro villosités, cils) et surface ancrée à la membrane basale : pôle basal.
(apical = au sommet)
ou fig 1 p 34
2.Les épithéliums de revêtement
Ces tissus constituent l’enveloppe extérieure des surfaces corporelles et de certains organes internes .Ils tapissent les cavités corporelles ainsi que l’intérieur des voies respiratoires, du tube digestif,des vaisseaux sanguins et des canaux
3.Les épithéliums glandulaires ou glandes
Une glande est constituée de cellules qui produisent et sécrètent un produit particulier.
Remarque :Le terme de sécrétion désigne aussi bien le processus que le produit.
Il existe 2 types de glandes : endocrine et exocrine.
a. Les glandes endocrines
endocrine (endo- = vers l'intérieur; -crino = sécréter): la sécrétion se faire à l'intérieur.
Les glandes endocrines déversent leurs sécrétions (appelées hormones) dans le liquide interstitiel. Les hormones diffusent du liquide interstitiel vers le sang. Les cellules sécrétrices sont donc au contact de nombreux capillaires sanguins.
b. Les glandes exocrines
exocrine (exo- = vers l'extérieur; -crino = sécréter): la sécrétion se faire à l'extérieur du corps ou dans la lumière d'une cavité de l'organisme.
Une glande exocrine déverse, par l'intermédiaire d'un canal excréteur, ses sécrétions (enzymes, mucus, sébum, larmes, lait...) soit à l'extérieur de l'organisme ou dans une cavité de ce dernier.
d . Les glandes amphicrines (mixtes)
Ce sont des glandes mixtes (endocrine et exocrine) comme les gonades (hormones sexuelles/ gamètes) et le pancréas (insuline, glucagon / sucs pancréatiques)
III. Les tissus conjonctifs.
Ils sont présents partout dans le corps. Ils constituent le tissu le plus abondant.
La quantité de tissu conjonctif est très variable d’un organe à l’autre
.
Fonctions
§ Fixation et soutien : ex : cartilage, tissu osseux, tissu conjonctif proprement dit
§ Protection et isolation : ex : tissu adipeux
§ Transport : ex : sang
Vascularisation variable d’un tissu à l’autre (cartilage non vascularisé mais autres tissus oui).
Tissus conjonctifs innervés.
Les tissus conjonctifs sont constitués de cellules (peu nombreuses) et de matrice extracellulaire, qui est elle-même composée de fibres (collagène, élastine) et de substance fondamentale. (gel composé de liquide interstitiel (eau + ions) et Glycoprotéines)
a.Le tissu conjonctif lâche ou aréolaire. (Fig 9 p 40)
C'est le tissu conjonctif le plus commun.
§ Structure : Il a la consistance d'un gel et renferme de nombreuses cellules (fibroblastes, cellules immunitaires) et des fibres de collagènes (protéine) qui sont nombreuses, résistantes à la traction mais souples
§ Localisation :
Sous les épithélium : chorion des muqueuses, enveloppe des organes et des capillaires.
Dans les organes : constitue le stroma qui comble les interstices entre les cellules.
§ Rôles : soutien, enveloppe et protége les organes.
b.Le tissu conjonctif fibreux dense. (Fig 10 p 41)
§ Structure : C'est un tissu très riche en fibres de collagènes qui sont isolées ou associées en fuseau. Par contre c'est un tissu pauvre en cellules (fibroblastes essentiellement) et en substances fondamentale.
§ Localisation : tendons, ligaments, derme de la peau, enveloppe de certains organes (rein, testicule)
§ Fonction : Tissu très solide, résistant et très peu extensible et donc capable de résister à de très fortes tractions et étirements.
c. Le tissu adipeux. (Fig 11 p 41)
§ Structure : C'est un tissu conjonctif innervé et vascularisé qui est pauvre en eau.
Constitué d’adipocytes, MEC peu abondante.
§ Localisation : C'est un tissu de réserve que l'on trouve autour des globes oculaires, dans les seins, dans l’abdomen, autour des reins, sous la peau, dans les os.
La quantité et la distribution du tissu adipeux dépend de différents facteurs: nutritionnels, nerveux, hormonaux, génétiques.
§ Rôles :
- la réserve d'énergie en cas de pénurie,
- la protection mécaniques (contre les chocs).
- la protection thermique : isolation.
d. Le tissu conjonctif élastique. (Fig 12 p 42)
§ Structure : Ce tissu est formé de fibres élastiques, abondantes et ramifiées, accompagnées de quelques cellules (fibroblastes)
§ Localisation : On le rencontre dans les parois des grosses artères proches du cœur et dans les cordes vocales.
§ Rôles : confère résistance et élasticité.
e. Le tissu sanguin.
§ Structure :
Constitué de substance fondamentale et de cellules mais pas de fibres proprement dites dans les conditions normales.
Substance fondamentale particulière liquide : le plasma (eau + ions + protéines).
Cellules et fragments cellulaires : hématies, leucocytes et les plaquettes.
Les fibres ne sont présentes qu'à l'état de fibrinogène qui se polymérise en fibrine lors d'une lésion.
§ Localisation : intérieur des vaisseaux sanguins.
§ Rôles :
- Transport des gaz respiratoires,
- Défense de l'organisme,
- Transport des nutriments et des déchets,
- Transports de molécules informatives (hormones)
- Diffusion de la chaleur.
d.Le tissu cartilagineux
§ Structure : renferme beaucoup de fibres de collagène disposées en réseau dans une substance gélatineuse, ainsi que des cellules: les chondrocytes qui sont associés en petits groupes.
§ Localisation : On trouve du cartilage dans les articulations, les anneaux de la trachée artère, les oreilles, disques intervertébraux, nez, extrémités des os long…
§ Rôles : soutien, maintien de formes, résistance à la traction et à la compression.
f.Le tissu osseux
§ Structure : c'est un tissu dont la MEC est solide avec des fibres de collagène et une substance fondamentale imprégnée de cristaux de sels minéraux (Ca, P). C'est un tissu vivant, irrigué, en perpétuel renouvellement.
§ Localisation : os,squelette.
§ Rôles : charpente et soutien le corps, protège les organes.
Epithélium et tissus conjonctif sous-jacents constituent des membranes épithéliales.
2 types :
§ les muqueuses : épithélium + lame basale + chorion (paroi des cavités)
§ les séreuses : 2 feuillets pariétal et viscéral chacun composé de : épithélium + lame basale + chorion.séparés par un film liquidien.Ex : plèvre, péricarde, péritoine.
IV. Le tissu musculaire (détaillé dans chap. particulier) ?
§ Fonction : mouvements des membres et des organes, maintien de la posture, production de chaleur
§ Caractéristiques : grande proportion de cellules, très vascularisé.
§ Classification : le tissu musculaire est classé en 3 groupes :
§ les cellules musculaires sont excitables, contractiles, élastiques et extensibles
Tissu musculaire strié squelettique
cellule musculaire de forme cylindrique, géantes et parallèles les unes aux autres, plurinucléées dont le sarcoplasme contient des myofibrilles striées transversalement.
mouvements volontaires (locomotion, expression du visage…) Ex : biceps, zygomatique
Tissu musculaire strié cardiaque
cellules musculaires striées, filiformes ramifiées, mononuclées, en contact étroit au niveau des disques intercalaires (jonctions cellulaires).
contraction cardiaque :- muscle du cœur : myocarde
Tissu musculaire lisse
cellules musculaire fusiformes, mononuclées, non striées
mouvement involontaires des organes ;
- paroi du tube digestif, des voies respiratoires
- paroi des vaisseaux sanguin
- conduits uro-génitaux (myomètre)
- iris de l’œil
V. Le tissu nerveux
§ Forme les organes du système nerveux : encéphale, ME, nerfs périphériques.
Il est constitué de deux types de cellules :
1.les neurones : ce sont les cellules nerveuses à proprement parlé. Ce sont des cellules très différenciées car très spécialisées. Ce sont des cellules qui ne se multiplient plus ou presque. Elles réceptionnent différents stimuli par l'une des extrémités : les neurones sont excitables, transforment l'information en influx nerveux qui est véhiculé jusqu'à un autre neurone ou vers un organe (muscle par exemple).
Structure du neurone (déjà vu à voir ?)
Un neurone est une cellule très spécialisée contenant un noyau et des organites situés dans un corps cellulaire d’où partent des prolongements cytoplasmiques : dendrites et axones. Les ramifications des dendrites et de l’axone permettent à un neurone d’être reliés à des milliers d’autres neurones donc d’échanger des influx
Il existe plusieurs types de neurones : neurones multipolaires, neurones bipolaires, neurones en T(unipolaires)
2.les cellules gliales sont associées aux neurones mais ne transmettent pas d'influx nerveux. Elles assurent différentes fonctions: soutien, nutrition, défense des neurones, formation de la gaine de myéline... Leur ensemble se nomme la névroglie.
§ Rôles : Réception et analyse de stimulus externes ou internes et production d’une réponse de l’organisme dans un but d’adaptation.
3. substance blanche, substance grise
Dans les centres nerveux : hémisphères cérébraux et moelle épinière on distingue deux zones :
La substance blanche, constituée par les prolongements des neurones : les fibres entourées d’une gaine de myéline
La substance grise constituée par les corps cellulaires des neurones
4. les nerfs
Le périnèvre est l’enveloppe externe qui entoure et protège des centaines de fibres nerveuses regroupées en faisceaux. Sur une coupe transversale de nerf observé au MO on distingue des faisceaux séparés par de tissu conjonctif vascularisé
- Teacher: Mohammed MESSAOUDI
Le présent cours histoire universelle des sciences biologiques est destiné pour les étudiants des sciences de la nature et de la vie en première année tronc commun, fourni aux étudiants une base commune permettant de distinguer les différents disciplines des sciences biologiques et de comprendre le rôle des progrès techniques dans leurs évolution, il comporte les étapes de l’évolution des sciences biologiques dans les différents èrres en passant de la préhistoire jusqu’à le temps présent.
Le savoir de l’histoire des sciences biologiques est un élément important pour développer l’aspect de la rénovation, construire une culture scientifique, améliorer les objectifs de recherche.
- Teacher: Ahmed BOULAL
Exercice n01 : *Déterminer le Type de microscope utilisé
Exercice n02 :
La membrane plasmique des cellules végétales est entourée par une paroi riche en polysaccharide complexe (cellulose ; chitine) assurant un rôle de soutien. Le cytoplasme des cellules végétales contient aussi un compartiment limité par une membrane (appelée tonoplaste) qui contient de l’eau et diverses substances dissoutes appelé ‘la vacuole’. Elle peut également contenir des pigments colorant la cellule. Ainsi le liquide contenu dans la vacuole des cellules d’oignons rouges (violet) est coloré en rouge. Ces pigments sont également à l’origine des couleurs variées des pétales. La vacuole, assure des fonctions de dégradation cellulaire (comme les lysosomes des cellules animales), de stockage (protéines, sels, substances toxiques…), d'occupation de l'espace (dans des grandes cellules végétales qui se gonflent d'eau par osmose).
1- Cellule végétale
A l’aide d’une pince et de ciseaux, un fragment de l’épiderme externe d’une écaille d’oignon rouge ou violet est prélevé puis monté dans une goutte d’eau avant d’être observé au microscope optique
L’observation microscopique (X400) est présentée dans la photo suivante :
*Indiquer la taille d’une cellule d’oignon en μm puis en mm.
Cellule 2 :
Les feuilles des végétaux sont constituées de cellules chlorophylliennes. Dans le cytoplasme de ces cellules, on trouve de nombreux organites verts : les chloroplastes. Ces derniers contiennent un pigment, la chlorophylle qui donne la couleur verte aux plantes.
Voici comment on prépare l’échantillon pour l’observation
*Légender le schéma ci-dessus.
2- Cellules animales :
Les cellules situées à l’intérieur de la bouche forment le tissu épithélial. Elle se désagrégeant facilement, ce qui rend leur récupération et étude très aisé. Pour le besoin de notre travail, on gratte l’intérieur de la joue avec un coton-tige.
Le prélèvement est placé entre lame et lamelle dans une goutte d’eau puis observé au microscope photonique sous l’objectif (X40) et sur l’oculaire (X10)---X400. Les schémas suivants montrent une Cellule de l’épithélium buccal observée au microscope photonique et électronique.
Voir ces deux autres cellules :
-Cellule nerveuse de rat
-Coupe de tissus de pancréas
*Compléter le tableau récapitulatif précédent.
Exercice n03 :
*Expliquer succintement le protocle de préparation des échantillons biologique pour un examen sous microscope électronique (balyage et transmission). *Légender le schéma obtenu.
- Teacher: Mohammed MESSAOUDI
Fiche de TD 3
Exercices N°1
Voici des schémas et des photos de différents types de cellules. Avec l’aide des barres d’échelle, calculez leurs dimensions exactes et identifiez celles que vous considérez comme procaryotiques ou eucaryotiques ; parmi ces dernières, savez-vous distinguer les cellules animales des cellules végétales ? Justifiez vos réponses.
S o l u t i o n
Les cellules 1 et 4 sont de très petite taille (respectivement
1,5 µm et 3,4 µm) et visiblement non ou peu compartimentées ; il s’agit de Procaryotes. Les
cellules 2 et 3 sont de taille bien
supérieure (respectivement 80 µm et
14 µm) et possèdent de nombreux organites, dont le noyau, volumineux et très reconnaissable ; il s’agit
donc d’Eucaryotes. La cellule 2, qui possède de grandes vacuoles, des
chloroplastes et une paroi épaisse, est une cellule végétale ; la cellule 3 est
donc de type animal.
Exercice N°2 :
Une cellule bactérienne de type « coque », une cellule animale de type hépatocyte (cellule du foie) et une cellule de parenchyme végétal sont comparées du point de vue de leurs volumes. Toutes les trois sont sphériques, et leurs diamètres respectifs sont les suivants : 2 µm, 20 µm et 100 µm.
- Calculer le volume de la cellule bactérienne et prévoir, sans faire les calculs directs, les rapports existant entre les volumes des deux autres types de cellules et celui de cette bactérie.
- Prévoir également, sans faire les calculs directs,
l’évolution du rapport Surface cellulaire/Volume cellulaire quand on passe
d’un type de cellule à l’autre, et en tirer les conséquences
physiologiques concernant les liens entre échanges avec le milieu et métabolisme
cellulaire.
On donne : surface d’une sphère = 4pr2 ; volume d’une sphère = 4/3pr3.
S o l u t i o n
1. Le volume de la bactérie
(rayon = 1 µm) est de 4,18 µm 3. Le rayon de la cellule animale étant
10 fois plus grand que celui de la bactérie, son volume est 1 000 fois
supérieur (on élève 10 au cube) et vaut donc 4 180 µm3. Celui de la cellule végétale étant
50 fois plus grand, son volume est 125 000 fois supérieur à celui de la
bactérie, soit un volume de 522 500 µm3. Ces calculs simples montrent que les cellules eucaryotiques
sont beaucoup plus volumineuses que les cellules procaryotiques ; ceci explique
aisément pourquoi les premières peuvent faire l’objet d’une compartimentation et/ou
d’une différenciation poussées, absentes chez les dernières.
2. Sans avoir à faire de calculs, on constate que la surface est
une fonction du carré de la dimension de la cellule, alors que son volume est
une fonction du cube de cette même dimension ; plus les cellules sont grosses et plus le rapport S/V diminue. Ceci a des conséquences importantes pour l’activité
cellulaire, car c’est à travers la surface que se font les nécessaires échanges
nutritifs avec le milieu, alors que l’activité métabolique concerne l’ensemble
du volume cellulaire.
Il est admis que le passage évolutif du plan d’organisation procaryotique au
plan eucaryotique, avec une grande augmentation de la taille des cellules, n’a
pu être réalisé qu’au prix d’une compartimentation
interne poussée et de
l’acquisition/invention d’organites diversifiés prenant en charge des activités
remplies par la membrane plasmique des Procaryotes.
- Teacher: Mohammed MESSAOUDI
Introduction:
Les outils utilisés pour observer la structure cellulaire sont les microscopes. Les microscopes utilisent la déviation des particules Non chargées, (les photons), dans les microscopes photoniques (aussi appelés microscopes optiques).et les particules chargées, (les électrons) dans les microscopes électroniques. Ces particules traversent un système de lentilles de manière à former une image agrandie d’un objet. Il y a donc deux types de microscope ; le microscope optique (photonique) et le microscope électronique.
A- Le microscope optique :
Il utilise la lumière pour observer l’objet à étudier. La lumière traversant cet objet est déviée, focalisée par des lentilles de verre.
Un microscope traditionnel est constitué des principaux éléments suivants:
· une source de rayonnement lumineux et un dispositif d'éclairage de l'objet;
· une optique constituée de plusieurs lentilles assurant la fonction d'agrandissement;
· un détecteur permettant l'observation ou l'enregistrement de l'image (oeil, émulsion photographique, caméra et moniteur TV).
On y repère plusieurs familles de lentilles: les condenseurs, l'objectif, l'oculaire, les projecteurs.
1- Mode de fonctionnement :
La partie optique d’un microscope optique est composée d’un premier système de lentilles appelé objectif, de très courte focale (donnant une image réelle agrandie de l’objet), et d’un deuxième système de lentilles appelé oculaire, qui donne une image virtuelle de cette dernière. L’image finale se forme au niveau de l’œil ou d’un appareil photographique associé au microscope.
L’objectif est l’élément le plus important dans un microscope optique, il est responsable du grossissement et de la résolution de celui-ci. Il est constitué d’un ensemble de lentilles qui forment une image de l’échantillon (objet) à une distance de l’objectif.
Pratiquement, la lumière (composée de photons) passe à travers un condenseur qui concentre le flux lumineux en un rayon de lumière. La lumière ainsi focalisée traverse l’échantillon représenté par le segment A0B0. L’objectif placé au-dessus de l’échantillon et dont la distance focale est f (de quelques mm) donne une image agrandie A1B1. Cette image située dans le plan focal de l'oculaire (distance focale f' de quelques cm), donne une image A'B' observée par l'œil.
La lentille de l’objectif permet un premier grandissement (de x4 à x200) puis la lentille de l’oculaire apporte un deuxième grossissement (x4) et l’œil reçoit enfin l’image agrandie. L’agrandissement final correspond au produit des deux grossissements des deux lentilles de verre.
Fig. 1 principe du
microscope optique
2- Le Pouvoir séparateur ou la résolution (d) :
Est défini comme la distance minimale séparant deux points du
plan objet dont le microscope donne des images distinctes ; sa valeur (d)
est donnée par la formule
· λ = longueur d’onde de la lumière utilisée (0,4 à 0,8 µm, si lumière naturelle)
· n = indice de réfraction du milieu situé entre l’objet et la lentille objectif ;
· α = demi-angle d’ouverture de l’objectif.
· On appelle le produit n.sin α : ouverture numérique de la lentille (ON ou NA), qui est la capacité à collecter la lumière émise par l’objet et par conséquence la collecte de ses détails.
· La valeur de d doit être aussi faible que possible, il faut donc diminuer au maximum λ et augmenter l’ouverture numérique. Ceci se fait en sélectionnant dans la lumière blanche naturelle des longueurs d’onde proches du violet, grâce à un filtre approprié. Donc la résolution est principalement déterminée par la longueur d’onde de la lumière utilisée (λ : 0,4µm - 0,7µm) et l’ouverture numérique de l’objectif.
On peut aussi utiliser la lumière ultraviolette mais l’observation directe n’est pas possible (nécessité de clichés), et cela implique de coûteuses optiques en quartz, seules transparentes à ces rayonnements.
· L’ouverture numérique peut être significativement augmentée en remplaçant l’air (n = 1) entre la lentille et l’objet (cas des objectifs habituels) par l’ huile transparente dont l’indice de réfraction est plus grand que l’air (n = 1,52). C’est l’observation à l’immersion par l’huile à immersion (figure ).
Le pouvoir séparateur du microscope photonique est théoriquement limité et comprise entre 0,2 et 0,3 µm.
Fig.3 Coupe d’un objectif à immersion utilisé avec huile (partie gauche) ou
sans huile (partie droite)
L’utilisation d’huile contribue à augmenter significativement l’angle d’ouverture u depuis le point appartenant à l’objet observé (o), situé sous la lamelle (l). lf : lentille frontale ; L : lame.
· La limite de résolution du microscope standard est de 0.20-0,22 µm, ce qui permet au final un agrandissement possible de 1000 fois sans perte de qualité. En dessous de cette limite de résolution le microscope optique ne permet pas d’avoir une image correcte.
· Limite de résolution: Oeil nu: 300µm (10-6m), Microscope optique: 200nm (10-9m), Microscope électronique: 100pm (10-12m)
3- Détermination du diamètre du champ d’observation (champ oculaire) :
Il est possible d’estimer la taille d’un échantillon par comparaison de son diamètre ave le champ d’observation oculaire. Un champ microscopique (d’observation ou oculaire) est la zone d’observation éclairée qui apparaît au manipulateur lors d’une observation au microscope.
5-1 : Méthode directe :
Exemple : coefficient de champ 20, le grossissement de l'objectif X40. Donc le diamètre du champ vaut 20/40=0,5mm
5-2 : Méthode pratique de l’estimation du champ d’observation :
1- Détermination du diamètre du champ oculaire à faible grossissement (x4. X10)
- Placer l’objectif X10 au-dessus de la platine d’observation, mettre sous l’objectif une règle graduée transparente en plastique, ou du papier millimétré (avec un bon éclairage, on voit très la graduation).
- Bouger la règle de façon à voir les graduations millimétriques verticalement et au gauche du champ circulaire observé.
- Compter le nombre de graduation millimétriques de gauche à droite (d'un pôle à l'autre) Si le bord droit du champ ne s’aligne pas avec une graduation millimétrique, estimer la fraction supplémentaire.
- Noter le nombre de graduation en millimètre (mm) puis les convertir en micromètre (µm).
Vue d'un papier millimétré au faible grossissement. Chaque carré fait 0,5 millimètre de côté, donc le champ oculaire fait approximativement un diamètre de 2,5 mm.
2- Détermination du diamètre du champ oculaire aux autres grossissements (X40 ou X100) :
- Placer délicatement l’objectif X40 ou de X100 sur la platine d’observation.
- À partir des donnés précédente (objectif X10), Déduire indirectement le diamètre de nouveau champ (inférieur à 1 mm) par l’équation suivante
Exercice :
Grossissement oculaire |
Grossissement objectif |
Grossissement total |
Diamètre champ oculaire |
|
Faible grossissement |
10 |
6,3 |
10 x 6,3 = X63 |
2,5 mm Mesurer manuellement |
Moyen grossissement |
10 |
25 |
------ |
2,5 x ……/ =…… mm |
Fort grossissement |
10 |
40 |
------ |
……….. |
La connaissance du
diamètre du champ microscopique, permet d’estimer la taille des objets que l’on
veut étudier.
Exemple : observation d’une cellule au grossissement x40 :
En sachant que le diamètre du champ microscopique est de 5 mm, estimer la taille de la cellule observée: (règle de trois)
Attention :
Le grossissement du
microscope est calculé en multipliant le grossissement de l’oculaire par le
grossissement de l’objectif. Mais cela n’indique ni la dimension de l’objet.
Le grandissement (ou agrandissement) de l’image réalisée
(photo, croquis) est le rapport entre la taille réelle et la taille
représentée. Il faut donc déterminer la dimension réelle, ce qui est possible
si on connaît la taille du champ visuel pour chaque grossissement.
Astuce :
Il est préférable de chercher l’astuce adéquate pour mieux estimer la taille réelle d’une préparation. Il suffit de déplacer la préparation sous l'objectif pour occuper une zone relative du champ (½, 1/3, ¼, ,…) ou environ tout le diamètre à fort grossissement. Par la suite on multiple le diamètre du champ par la zone occupée par l’objet ( X diamètre du champ).
Exemple 1:
- Un objet qui remplit la moitié du champ d’un microscope à × 400 (de diamètre de 0.2 mm) mesure environ 0,1 mm (0,2 x ½) ;
- s’il mesure 10 mm sur la représentation (photo), celle ci est donc agrandie (10/0,1) 100 fois
Exemple 2 :
Un objet qui occupe les deux tiers (2/3) du champ (0,6 mm) au grossissement x. Ceci correspond à une taille de 2/3 x 0,6 =0,4 mm
Si l’objet est représenté dans une image par une taille de 25 mm, l'agrandissement de notre objet dessiné est estimé par la règle :
= 62,5 fois
- Teacher: Mohammed MESSAOUDI
Cours support pédagogique Université d’Adrar
Partie 01 :
ÊTRE HUMAIN
I) Les niveaux d'organisation structurale du corps humain
Compléter le tableau suivant :
niveaux d'organisation |
Détails en trois langues |
||
Français |
Anglais |
Arabe |
|
Corps humain |
Atome |
Atom |
ذرة |
Cellule |
Cell |
خلية |
|
Tissu |
Tissue |
نسيج |
|
Organe |
Organ |
عضو |
|
Système |
System |
جهاز |
|
Organisme |
Organism |
عضوية |
|
Différents tissus d’un organe |
Conjonctif |
Connective |
الضام |
musculaire |
muscular |
العضلي |
|
Nerveux |
Nervous |
العصبي |
|
Épithélium |
Epithelium |
ظهارة، غطائي |
|
Sang |
Blood |
الدم |
|
Constituants cellulaires |
Membrane cytoplasmique |
Cytoplasmic membrane |
الغشاء الهيولي |
Noyau |
Core |
النواة |
|
Appareil de golgie |
Golgie apparatus |
جهاز غولجي |
|
Ribosome |
Ribosome |
الريبوزوم |
|
Lysosome |
Lysosome |
الليزوزوم |
|
Nucélole |
Nucleolus |
النوية |
|
Centriole |
Centriole |
الجسيم المركزي |
|
Réticulum endoplasmique rugeux |
Rugged endoplasmic reticulum |
الشبكة الهيولية الفعالة |
|
Peroxysome |
Peroxisome |
البيروكسيزوم |
|
Mitochondrie |
Mitochondria |
الميتوكوندري |
|
Réticulum endoplasmique lisse |
Smooth endoplasmic reticulum |
الشبكة الهيولية الملساء |
|
Chloroplaste |
Chloroplast |
الصانعة الخضراء |
- Teacher: Mohammed MESSAOUDI